vendredi 19 septembre 2008

Jour 6 - Big Island - Road to Volcanno

Epuisés...C'est comme ça que nous nous réveillons en ce 6ème jour du voyage. Le Mauna Kea de la veille nous a bien épuisé.

Heureusement, ce soir, nous allons rejoindre le confort douillet d'une chambre, après ces 4 nuits passées sous la tente.

Ah oui, parce que je ne vous ai pas dit mais les campings à Hawaii, en fait, ça n'a absolument rien à voir avec les campings des parcs nationaux de l'ouest des Etats-Unis qu'on avait fait l'an passé...Ah non, rien de rien (mais on ne regrette rien !)

Non, en fait, les campings à Hawaii ne sont pas des campings "nationaux" gérés par le pays mais la plupart sont des campings de comté, gérés par l'île. Du coup, les infrastructures sont 10 fois moins entretenues (pas toujours des douches, et, quand il y en a, pas forcément chaudes), il n'y a aucun "service" à proximité (un ranger qui surveille, alimentation à proximité) et surtout, les campings sont en fait habités (en tout cas en basse saison comme c'était le cas en ce mois de septembre) par des homeless (des sans abris). La majorité ont un boulot et sont plutôt sympas. Ils ont juste pas de quoi se payer un toit.

Bref, aujourd'hui, on quitte donc le Spencer Beach County Park pour faire route vers le sud est et rejoindre la petite ville de Volcanno, situé à l'entrée du Volcanno National Park, le parc national qui abrite le volcan en activité de l'archipel.

Nous allons faire route (200 km dans la journée) en longeant la côte Nord puis redescendre sur l'Est en passant par Hilo, la ville d'où nous repartirons en avion dans 2 jours (Pour rappel, on avait atterri à l'autre aéroport de l'île, à Kona, à l'Est).

Mais avant le départ, arrêt au Starbucks pour un bon café chaud !


Au lieu de tracer directement vers l'Est de l'île, nous avons prévu de nous arrêter dans la Waipi'o Valley, une vallée isolée du Nord de l'île à laquelle on accède par une route sans issue puisque la vallée est la première d'un enchainement de vallées infranchissables en voiture.

Avant d'arriver à la Waipi'o Valley, on aperçoit sur notre droite, notre bourreau de la veille : le sommet du Mauna Kea et les dômes blancs de ses télescopes, 4200 mètres au dessus de nous...on vous laisse en déduire par vous mêmes que le temps de ce sixième jour est ensoleillé !

Nous arrivons à l'extrémité nord de l'île, au pied de la Waipi'o valley. On gare la voiture et du promontoire, une vallée gigantesque dans lesquelles les vagues semblent vouloir entrer s'offre à nous, plusieurs centaines de mètres plus bas.

Pour descendre dans la vallée, deux solutions, soit le shuttle...55 $...soit les pieds...0 $ mais une pente de 25% à descendre mais surtout à remonter. Avec ce qu'on s'est fait hier, on va pas s'abaisser à prendre un mini-bus-4x4 (la route qui descend est en effet interdite aux voitures qui n'ont pas 4 roues motrices et c'est pas le cas de notre Chevrolet Impala, qui soit dit en passant est quand même une insulte au monde automobile !)

La descente dure environ 45 minutes dans une pente où, en roller, à mon avis, t'atteins facile le 350 km/h en moins de 20 mètres vu la pente ! La route est taillée dans le flanc de la vallée et ne laisse de quoi passer qu'une voiture (ou plutôt un gros 4x4 vu qu'il n'y a que ça dans le coin).

Arrivée en bas, les nuages se sont engouffrés dans la vallée. C'est le calme plat. Quelques habitations locales, une route qui s'enfonce dans la vallée que nous suivons jusqu'à voir apparaître, dans le fond de la vallée, la chute d'Hi'ilawe. C'est théâtral !!!

A voir ce paysage, on est ultra tentés de poursuivre l'escapade jusqu'au pied de la chute mais malheureusement, il nous faut encore remonter (aïe mes jambes ont déjà mal) et puis il faut qu'on arrive à Volcanno avant que la nuit ne tombe (instructions du Volcanno Inn qui nous accueille). On rebrousse donc chemin et on attaque fièrement la remontée...c'est aussi pentu qu'hier mais au moins, on marche sur du dur (non Dudur n'est pas un personnage de dessin animé...)

Et vu le dénivelé, on comprend mieux pourquoi notre petite balade se situait dans une zone d'évacuation en cas de tsunami (voir le panneau avec le petit bonhomme qui court...cela dit, si on regarde bien le panneau, le mec, il est quand même dans une sacrée panade parce que la vague, elle est juste derrière lui, alors va falloir qu'il court super vite sur les derniers mètres...dommage qu'on ait pas le panneau suivant pour voir s'il s'en sort ou pas...mais bon, je m'égare !!!)


D'ailleurs, quasiment chacun des endroits au bord de la côte où on s'est arrêtés dans la journée avaient les mêmes panneaux. Il faut savoir que plusieurs tsunamis ont déjà touché Hawaii dans le passé (en moyenne, une ou deux fois tous les 10 ans).

Bref, rien de sensationnel pour vous de ce niveau là, nous, on en a pas vu (désolé !)

Bref, on finit la montée et là haut, on jette un dernier coup d'oeil en arrière...non franchement, il faut qu'on revienne un jour, c'est trop beau !




Allez, hop, en voiture ! On reprend l'Impala pour tracer vers l'Ouest en longeant la côte Nord.

Les petits villages ont gardé cette atmosphère de village de plantations de canne à sucre (ce qui était l'une des activités dans la région il y a plusieurs dizaines d'années)



Tout au long du trajet qui nous mène jusqu'à la seconde grande ville de l'île (Hilo) au sud-est, on s'arrête à plusieurs reprises sur la côte nord pour, à chaque fois, découvrir des paysages magnifiques...


et observer par la même occasion des raies (par contre, 'suis incapable de vous dire de quel genre elles étaient...pas manta en tout cas !) qui s'éclatent dans les vagues (sans s'éclater contre les rochers, ce qui est, soit dit en passant, une sacrée performance vu la puissance des vagues !)


Une autre plage...

Et encore une autre...

En poursuivant vers l'Est, et avant de redescendre vers le sud, on s'arrête au Akaka Falls State Park qui abrite la plus haute cascade d'Hawaii : 135 mètres de haut...Et je vous le donne Emile, la cascade c'est la Akaka Falls...d'où le nom...vous avez suivi ? Moi aussi, je peux inventer des noms de parcs si c'est difficile comme ça !

Le Akaka Falls state park est confronté à un climat tropical, d'où la mousse sur les parois des falaises mais aussi des tonnes de fleurs tropicales de partout !



On accélère un peu le pas (et le récit, rassurez vous !) parce que la fin de journée approche, et nous devons arriver à Volcanno avant la tombée de la nuit pour prendre les clés de notre chambre et foncer ensuite sur le site d'observation de la coulée de lave active.

On passe donc la ville d'Hilo (retour à la civilisation !) et on monte vers Volcanno qui se résume en fait à un gros quartier résidentiel sur les pentes du volcan. On récupère les clés de notre chambre (le volcanno inn où on avait réservé avant de quitter Paris, car peu d'hôtels et souvent pleins, n'a en fait que 4 chambres réparties dans 2 bungalows au milieu de la végétation) et on reprend la voiture pour redescendre vers la côte sud.

La pluie tombe drue à Volcanno mais en se rapprochant de l'océan, comme d'habitude, la pluie s'arrête.

La coulée de lave s'est récemment déplacée et l'accès est donc modifié par rapport à ce qui est écrit dans notre guide. Malgré tout, tout est super bien organisé, y'a des mecs pour te dire où garer ta voiture, des gardes pour surveiller l'accès (l'accès ferme à 20h le soir)...et le trajet à pied sur la lave (20 minutes de marche...et elle est froide la lave au cas où certains se poseraient la question...ce qui ne serait pas très glorieux, avouons-le !) est repéré par des bandes réfléchissantes collées sur la lave.


Et oui, parce que l'intérêt, c'est de voir cette coulée de lave qui se jette dans l'océan une fois la nuit tombée. Paraît que c'est très joli...

Arrivés sur place, on constate :
1- qu'on est loin d'être tout seuls !

2- que du point d'observation, on ne peut pas voir l'endroit où la lave entre en contact avec l'océan...en fait, il est totalement interdit de s'approcher plus près.

Cela dit, la nuit tombant, le spectacle est étonnant. La lave qui s'écoule dans l'océan provoque continuellement des gerbes de lave...ponctuées par des "ooooooooh" ou des "ahhhhhhh" voire même quelques "yeaaaaaaaaaaahhhh" (tiens, y aurait il des américains dans le coin ?).

Voilà, après deux heures à passer regarder ce spectacle gratuit et fabuleux de la nature, et après une journée sacrément remplie d'images, on part dîner avant d'aller se coucher dans un bon lit douillet !

Demain, nous visitons le Volcanno National Park proprement dit, puis nous prendrons l'avion pour rejoindre l'île de Kauai !

On termine par une vidéo de la journée...qui dit journée remplie dit longue vidéo, alors installez vous confortablement, retirez les trucs que vous avez sur le feu, fermez la porte de votre bureau et dérochez le téléphone !



1 commentaire:

Véro et Sylvian a dit…

Bonjour ! Votre blog est magnifique et nous aide énormément pour notre préparation de voyage... On prévoit de partir à Kauai et on hésite à faire une deuxième Ile, probablement Big Island. Nous avons cependant pas envie d'aller là bas pour juste imaginer la fumée... Est-ce possible, par les terres, de s'approcher suffisamment pour voir la lave pour de vrai ou est-ce qu'on devine simplement la lave se jeter dans l'eau en voyant les panaches de fumée?
Encore merci pour vos commentaires et photos.
Véronique & Sylvian